La fameuse question de l’inscription à la maternité !
L’arrivée d’un bébé, c’est beaucoup d’émotions… Et beaucoup d’interrogations, surtout pour un premier enfant ! Une fois l’euphorie passée du test positif et de l’annonce aux proches, on pense rapidement à l’accouchement. Outre la crainte qu’il peut susciter, il génère aussi quelques considérations administratives.
👉🏼 Où accoucher ? 👉🏼 Pourquoi choisir une maternité plutôt qu’une autre ? 👉🏼 Quand faut-il s’inscrire ?
Les questions se bousculent. Pour vous aider à y voir plus clair, voici les étapes d’une inscription à la maternité en toute sérénité.
1. Préparer son projet de naissance
Tout d’abord, sachez que l’inscription à la maternité n’est pas obligatoire. Vous pouvez choisir d’accoucher à la maison, par exemple, ou dans une maison de naissance.
Vous pouvez aussi vous présenter dans n’importe quel établissement le jour J, sans passer par la case pré-inscription. Légalement, les maternités sont tenues de vous accepter. Dans le cas contraire, cela serait considéré comme non assistance à personne en danger.
Toutefois, on ne vous recommande pas cette option. Il est préférable de suivre les procédures d’inscription propres à chaque maternité. Vous pourrez vous familiariser avec les lieux, rencontrer le personnel et leur fournir toutes vos informations médicales. C’est plus rassurant pour tout le monde.
Avant l’inscription en maternité, vous devez réfléchir à votre projet de naissance. Inutile de faire quelque chose de formel, rédigé sur papier, etc. Vous pouvez le faire, si vous le souhaitez, mais le projet de naissance peut simplement consister à discuter avec le co-parent de ce que vous désirez pour le jour J : un accouchement physiologique, la possibilité de vous déplacer pendant le travail, le libre choix de la position, la présence de votre partenaire du début à la fin, la possibilité pour l’accompagnant de dormir sur place, etc.
Tout ceci est important, car cela va orienter votre choix de maternité.
2. Choisir sa maternité
Une fois que tout est clair pour vous, vous pouvez dresser une liste de questions à poser aux maternités près de chez vous.
De manière générale, voici les critères sur lesquels s’interroger pour choisir sa maternité.
La distance avec le domicile
Vous n’êtes pas obligée d’accoucher dans la maternité la plus proche de chez vous. Cependant, n’allez pas trop loin non plus : 45 mn de route maximum.
Au moment de prendre votre décision, pensez à tous les scénarios possibles en termes de trafic routier. Eh oui, le travail peut aussi bien se déclencher en pleine nuit qu’en heure de pointe 😉
La qualité et la variété des soins proposés
C’est là que vous pourrez confronter votre projet de naissance, et donc vos envies, à la réalité. Ballon, baignoire, acupuncture, alternatives à la péridurale, musique… Toutes les maternités ne sont pas équipées de la même manière et n’ont pas la même philosophie. Vous pouvez aussi privilégier un établissement avec le label IHAB (Initiative Hôpital Ami des Bébés), surtout si vous souhaitez allaiter.
De même, certaines se renseignent sur le taux de péridurales, de césariennes, d’épisiotomies, etc. Un taux de péridurales élevé révèle qu’il y a suffisamment d’anesthésistes sur place pour en bénéficier sans problème. C’est rassurant.
Quant aux césariennes, l’Organisation mondiale de la santé considère que la moyenne tourne autour des 15 %. Si le taux est plus élevé, en dehors d’une maternité de niveau 3, ce n’est peut-être pas bon signe.
Le niveau de la maternité
C’est justement le 3e point de vigilance pour faire votre choix. Les maternités sont classées en fonction des soins qu’elles peuvent apporter aux bébés.
Les établissements de niveau 1 accueillent les femmes dont la grossesse ne présente pas de risques particuliers. Ils sont habilités à prendre en charge les urgences, comme des naissances prématurées. Toutefois, la maman et le bébé seront probablement transférés dans des maternités de niveaux 2 ou 3, par la suite.
Ces établissements disposent de services d’obstétrique et de néonatologie, de soins intensifs, voire de réanimation néonatale. Elles ont tout ce qu’il faut pour une surveillance accrue de la maman et du bébé, en cas de grossesse pathologique ou multiple, par exemple.
Le prix de l’accouchement et du séjour à la maternité
En France, la majorité des frais sont pris en charge par la sécurité sociale et votre mutuelle. Cependant, il existe des différences de tarifs entre le public et le privé, sans compter les dépassements d’honoraires liés à des demandes spécifiques (comme une chambre individuelle).
Un conseil, si vous hésitez entre plusieurs maternités : demandez un devis et envoyez-le à votre mutuelle. Comme ça, pas de surprise sur les remboursements et les frais à prévoir.
La réputation de l’hôpital ou de la clinique
Enfin, faites marcher le bouche-à-oreille pour récupérer des témoignages de mamans. Ont-elles un bon souvenir de leur accouchement ? De leur prise en charge par le personnel médical ? Pouvaient-elles recevoir des visites si elles le souhaitaient ? Se sont-elles senties écoutées et accompagnées ?
Vous pouvez consulter notre article dédié à ce sujet : choisir sa maternité
3. S’inscrire à la maternité
Votre choix est fait ? Parfait. Il ne reste plus qu’à vous inscrire pour de bon. OK, mais c’est quand le meilleur moment pour s’inscrire à la maternité ?
En général, il faut attendre la déclaration de grossesse et la fin du premier trimestre. Cependant, si vous habitez dans une grande ville ou en région parisienne, vous pouvez prendre contact avec l’hôpital ou la clinique bien avant. Il y a beaucoup de demandes et pas forcément assez de places.
Quant aux procédures exactes, cela dépend de chaque maternité. Rapprochez-vous de l’établissement choisi pour connaître les modalités d’inscription.
Voilà la liste des documents dont vous aurez besoin :
- votre pièce d’identité ;
- votre carte vitale (ou l’attestation de sécurité sociale) ;
- votre mutuelle ;
- votre carte de groupe sanguin (optionnel) ;
- votre livret de famille (si vous en avez un) ;
- une pochette qui rassemble tout ce qui est lié à la grossesse (les échographies, les bilans sanguins, etc.).
Si vous avez d’autres informations de santé importantes (une pathologie, une allergie ou autre), ajoutez-les dans la pochette afin de les communiquer au corps médical.
4. Préparer sa valise et celle de bébé pour le jour J
Voilà, pour les formalités administratives, c’est fait ! Vous n’avez plus qu’à préparer votre trousseau de maternité et attendre que le travail commence 😊
Un petit conseil : renseignez-vous auprès de votre hôpital pour savoir ce qui vous sera fourni sur place. Ça fera toujours ça de moins à emmener. Pensez aussi à y glisser votre porte-documents avec les éléments mentionnés ci-dessus et votre projet de naissance, si vous l’avez rédigé.
L’inscription à la maternité, c’est un jeu d’enfant finalement, non ? On espère que notre guide vous aidera à passer cette étape plus sereinement. Et pour toutes celles et ceux qui ont la phobie administrative, débarrassez-vous de cette corvée au plus vite. C’est comme avec un pansement : on l’arrache et on n’en parle plus.