Être parent ici ce n’est pas être parent là-bas. Comment les jeunes parents qui ont décidé de s’expatrier vivent-ils cette expérience ? Et si l’on vit à l’étranger et que l’on décide de faire un enfant, qu’est-ce qui est différent d’ici ? minipouce commence son tour du monde par l’Espagne. Guillaume, papa de trois enfants nous raconte sa vie de famille hispanique, jusqu’à son retour en France.
Partir pour l’Espagne
« J’y suis resté 10 ans. Très tôt j’ai su que je voulais vivre en Espagne. C’est là-bas que j’ai fait mes études de journalisme. J’étais un immigré du travail, je voulais travailler en espagnol, à la fin de mes études j’étais complètement intégré. J’avais un statut via Schengen, une carte d’identité valable dans toute l’UE.
Ma compagne avait une bourse pour faire sa thèse à la casa Velasquez en études hispaniques. On a vu rapidement que Madrid nous convenait et Clémentine notre aînée est née sur place en décembre 2010.
Les espagnols font tardivement des enfants, l’Espagne est sous le seuil de renouvellement des génération et les femmes font des enfants tard. Ma femme a eu Clémentine à 30 ans, elle était dans les jeunes mamans.
La vie quotidienne avec un enfant à Madrid
Quand on s’est rencontrés avec ma femme, je gagnais ma vie en piges puis ensuite comme journaliste avec le salaire de base. Elle gagnait mieux sa vie que moi avec sa bourse d’études d’alors. Il était prévu qu’elle rentre en France en septembre 2011. Elle a préféré prendre un congé long pour s’occuper de notre fille. En sachant que les madrilènes, comme les Espagnols en général, ont une culture de l’enfant très ancrée, c’est plutôt bien vu de s’occuper de son enfant.
On a continué à sortir puis des collègues ont eu des enfants, donc on sortait, on bougeait, c’était un bébé facile dans une ville facile lorsque tu as un enfant, le métro est rempli d’ascenseurs, d’escalators, il est adapté à tous que l’on soit en fauteuil ou en poussette. Les bus aussi.
Un vécu de l’accouchement qui peut être plus compliqué qu’en France
L’accès à la santé était assez aisé à l’époque à Madrid (avant la crise économique de 2011/2012). Mais accoucher en Espagne, ce n’est pas facile car c’est un pays où l’accouchement est très médicalisé, c’est presque un acte chirurgical. Si ce n’est pas assez rapide ça peut vite finir en césarienne + épisiotomie. Je ne veux pas parler à la place de la mère de mes enfants mais cet accouchement fut traumatisant et épuisant avec beaucoup de séquelles. En France, ça a été plus simple, plus cool pour les deux suivants.
Madrid, une capitale où il fait bon vivre avec un bébé
On était bien dans notre quartier, tout le monde était sympa et j’ai pu passer beaucoup de temps avec ma femme et ma fille grâce à la souplesse de mes horaires. Petite anecdote marrante : en 2010, le prénom Clémentina en Espagne était vraiment rétro, un prénom oublié du XVIIIe siècle, on faisait un peu sensation malgré nous ! J’ai trouvé que la vie avec un premier enfant à Madrid était facile. En tout cas bien plus qu’à Paris par exemple où c’est un enfer selon plein de potes. Depuis nous sommes rentrés en France et si Clémentine ne parle pas complètement espagnol, elle le comprend parfaitement. C’est une chance !
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