Votre bébé est à quelques semaines de pointer son nez et vous vous demandez encore quelle est la meilleure position pour accoucher ? C’est en effet l’une des nombreuses interrogations que toutes les mamans vont avoir tout au long de leur grossesse et c’est sans doute un sujet que vous aurez abordé avec votre gynécologue ou avec votre sage-femme. Si la position allongée est souvent la norme, ce n’est pas la seule possible, ni la meilleure. En réalité, il n’y en a pas une meilleure que les autres. Certaines vont être plus naturelles au niveau physiologique, ou vont favoriser la descente du bébé, accélérer l’ouverture du col de l’utérus ou bien atténuer les douleurs des contractions… L’important est surtout de choisir la position d’accouchement dans laquelle vous vous sentirez le plus à l’aise. Explications.
Allongée, la position pour accoucher la plus courante
La position étendue est souvent celle privilégiée par les mamans, notamment celles qui donnent naissance pour la première fois. 🛌
Sur le dos, la position classique
Les pieds dans les étriers et… 1, 2, 3, poussez ! La position allongée sur le dos est souvent la première à laquelle on pense, quand on parle d’accouchement. Elle est d’ailleurs appelée la position gynécologique. Si elle est confortable et reposante à première vue, elle n’est pourtant pas forcément idéale au moment de la poussée.
Toutefois, durant la phase de travail, elle a l’avantage de permettre à la sage-femme de contrôler plus facilement la progression de l’ouverture de votre col de l’utérus. 👀
Elle permet aussi aisément la surveillance continue du rythme cardiaque de votre bébé grâce aux capteurs ultrasons posés sur votre ventre.
Attention, les douleurs lombaires peuvent être accentuées par le poids de l’utérus sur le coccyx et le sacrum, qui peut aussi devenir très sensible. Par ailleurs, cette pression exercée ne favorise pas la descente du bébé vers le col de l’utérus.
On récapitule ?
Les ➕ :
– La sage-femme peut facilement contrôler l’ouverture du col
– Le monitoring est plus simple
Les ➖ :
– Des douleurs lombaires qui peuvent être accentuées
– La descente dans le bassin qui peut être plus longue
💡Astuce : en cas d’inconfort, vous pouvez vous tourner (au sens propre comme au sens figuré !) vers la position latérale, dite du décubitus latéral.
Allongée sur le côté, pour atténuer la douleur
Les avantages d’être allongée sur le côté pendant le travail (eh oui, on n’arrête jamais de « travailler », nous, les femmes) sont nombreux. Semblable à la position du fœtus (comme par hasard !), cette posture peut également avoir un côté rassurant et apaisant pendant les quelques heures que peut durer cette phase.
Cette position permet surtout au bébé de mieux se tourner dans le bassin et de bénéficier d’une meilleure saturation en oxygène.
Avantage non négligeable, le bas du dos ainsi libéré, vous pourrez demander au futur papa ou à la future maman n°2 (de travailler lui/elle aussi, non mais !) et de vous prodiguer des massages, afin de soulager vos douleurs. 💆🏻♀️
Pas vraiment de contre-indication ici, sinon peut-être simplement de devoir plus souvent replacer les patchs pour le monitoring.
On récapitule ?
Les ➕ :
– Un bébé mieux oxygéné et qui se tourne plus facilement dans le bassin
– La possibilité de se faire masser le bas du dos pour soulager les douleurs
💡 Astuce : vous pourrez aussi, si vous le souhaitez, installer un coussin d’allaitement entre vos jambes et étendre votre jambe inférieure. Et si vous l’avez oublié dans la précipitation du départ à la maternité, un coussin de la maternité fera l’affaire !
Assise ou accroupie, pour détendre le bassin et le périnée
Des positions moins courantes, mais non moins intéressantes !
Accroupie, pour favoriser l’ouverture du bassin
Oubliées les positions couchées, place aux variantes plus « dynamiques ».
La position accroupie a l’avantage d’être plus naturelle, plus physiologique.
Elle permet de pouvoir bouger son bassin plus librement et favoriser ainsi la descente du bébé vers le col de l’utérus grâce à la gravité et aux mouvements pratiqués. 🏋🏼♀️ Elle permet une meilleure poussée, qui s’en trouve ainsi facilitée.
Toutefois, elle peut rapidement devenir inconfortable, notamment au niveau des cuisses qui vont rapidement être endolories.
Par ailleurs, si elle favorise la descente, la pression exercée sur le périnée est, de ce fait, assez importante. Ce qui, à terme, peut faire mal et, cas extrême, conduire à une déchirure de ce dernier.
On récapitule ?
Les ➕ :
– Un bassin plus mobile
– Une descente du bébé plus facile
– Une meilleure poussée
Les ➖ :
– Gare aux cuisses qui s’échauffent rapidement !
– Une pression importante sur le périnée
💡 Astuce : pour maintenir cette posture, vous pouvez vous accrocher aux barreaux du lit par exemple, ou bien solliciter l’aide de votre partenaire. Ce dernier ou cette dernière peut en effet vous soutenir en se plaçant derrière vous et en plaçant ses mains sous vos aisselles. Vous pourrez ainsi prendre appui sur lui.
Découvrez nos articles sur la rééducation du périnée.
Assise, pour détendre la zone périnéale
Dans le même style, la position assise est aussi intéressante. Sur une chaise, sur la table d’accouchement, ou mieux encore, sur un ballon, elle aide le périnée à se détendre plus facilement.
Idéal, le ballon 🔵 vous permettra de rester « active » pendant le travail. Il permet surtout d’accélérer la dilatation du col de l’utérus et, ainsi, le travail, et de faciliter le passage du bébé au moment de la poussée.
Le papa lui, peut également en profiter ici aussi, pour vous masser le bas du dos et soulager les douleurs dues aux contractions.
Si vous avez pris beaucoup de poids, vous risquez d’avoir plus de mal à garder l’équilibre et… gare à la chute.
On récapitule ?
Les ➕ :
– Une dilatation du col de l’utérus plus rapide
– Le passage du bébé qui est facilité
Les ➖ :
– Gare à la chute en cas de perte d’équilibre
💡 Astuce : vous pouvez maintenir la position en vous accrochant aux barreaux du lit de la maternité ou bien vous accrocher au cou du papa (et en profiter pour vous faire cajoler !).
À quatre pattes ou debout, deux positions pour l’accouchement totalement opposées
Voyons les avantages de ces deux (diamétralement) différentes postures.
À quatre pattes, pour soulager les contractions
Vous avez en effet la possibilité de vous mettre à quatre pattes sur le lit (si vous arrivez à vous mouvoir suffisamment et si la péridurale le permet !). Cette position est notamment à privilégier si vous rencontrez des douleurs aux reins et au bassin.
Cerise sur le gâteau : la gravité favorise l’expulsion du bébé.
Cette posture sur les genoux demande toutefois pas mal d’efforts.
En cas de souci à la maintenir, vous pouvez tout simplement l’adopter pendant quelques heures, avant d’en changer. Un coussin placé sous vos genoux permettra également de vous sentir plus à l’aise.
Vous pouvez également choisir d’adopter cette position uniquement durant le travail ou durant la poussée.
On récapitule ?
Les ➕ :
– Des lombaires soulagées
– Une expulsion facilitée
Les ➖ :
– Possibilité de ressentir rapidement un sentiment d’inconfort
Debout, pour favoriser la descente de l’enfant dans le bassin
Pour finir, si vous en avez le courage et si les contractions ne sont pas trop fortes, vous pouvez rester debout autant que vous le souhaitez pendant la phase de travail, voire pendant la poussée.
Comme la position assise, si elle favorise bien entendu la descente du bébé vers le col de l’utérus, elle peut aussi rapidement se révéler inconfortable du fait du poids de l’utérus.
On récapitule ?
Les ➕ :
– Une descente plus rapide du bébé dans le bassin
Les ➖ :
– Le poids que l’utérus exerce sur le périnée
💡 Astuce : vous pouvez tout simplement alterner les positions. Demandez à votre partenaire de vous accompagner pour faire quelques pas dans le couloir de la maternité ou de l’hôpital, ou même dehors s’il y a un petit jardin par exemple. Bonus : le temps passera ainsi plus rapidement !
Et si vous avez encore quelques appréhensions à l’idée d’accoucher, lisez notre article sur le sujet qui vous donnera peut-être quelques solutions pour être plus sereine le jour J.
Vous l’aurez compris, les positions pour accoucher sont nombreuses : allongée, assise, debout… Vous avez aussi la possibilité de donner naissance à votre enfant dans l’eau dans certaines maternités, assez rares en France, il faut l’avouer ; ou de vous faire accompagner par une doula. Dans tous les cas, l’important est de vous écouter le jour J et de vous rappeler que vous êtes forte et admirable. Et, une fois que votre bébé sera là, n’oubliez pas de revenir sur notre site pour plus de conseils. 🙂
Sources :