Saviez-vous qu’une femme sur six serait concernée par la dépression du post partum ?
La dépression post-partum est un trouble de santé mentale qui touche 20 à 30% des femmes. Cette période de transition vers la maternité peut être source de joies, mais aussi de défis et de vulnérabilités. En particulier dans un contexte mondial difficile, qui peut créer un environnement stressant et anxiogène pour les nouvelles mères.
Les causes du « baby blues » et de la dépression post-partum
En 2021, selon Santé Publique France, en raison du contexte économique, social, géopolitique et environnemental, il a été mesuré qu’une femme sur six souffrait de dépression post-partum, deux mois après l’accouchement.
Les femmes ayant des antécédents de dépression ou d’anxiété ont un risque plus élevé de développer une dépression post-partum.
Mais, il est important de préciser que c’est un facteur de prévalence, ce n’est donc pas systématique.
C’est inéluctable, avoir un enfant donne un sentiment d’isolement social. Le manque de soutien et de contacts avec d’autres parents ou la famille peut contribuer à un sentiment de “j’ai l’impression d’être seule pour faire face à mon rôle de parent”.
Différence entre dépression post-partum et baby blues
L’arrivée d’un enfant, c’est aussi pour certains parents un stress financier, avant même que bébé arrive. Maison, voiture, équipement de bébé, cela peut vite chiffrer. Pour une partie des dépenses, les listes de naissances peuvent soulager votre charge mentale financière 😉 Il est aussi important de noter qu’une fausse couche ou une grossesse compliquée, vont générer des expériences traumatiques qui peuvent augmenter le risque de dépression post-partum.
Enfin les fluctuations hormonales liées au retour de couche peuvent également jouer un rôle. Si cela apparaît dans le mois de l’accouchement, nous parlerons de baby-blues et tout reviendra dans l’ordre rapidement. En revanche, si cela persiste le deuxième mois et s’installe dans le temps, alors nous parlerons de dépression post-partum.
Et le papa dans tout ça ?
Il y a beaucoup moins d’études sur la santé mentale du papa, mais la dépression du post-partum paternel existe. La grossesse provoque des bouleversements psychologiques et sociaux qui auront un impact sur le futur papa. Ne pouvant pas ressentir, ni vivre la transformation physique liée à grossesse, le papa aura bien du mal à se préparer à l’arrivée de l’enfant. En phase de post-partum, il peut vivre ce moment comme un traumatisme.
Chez Malo, ils encouragent les pères à exprimer leurs émotions et ainsi aller mieux. Cela permet d’aborder un sujet bien trop souvent tabou au sein du couple, le mal-être. Bonne nouvelle, le diagnostic et la prise en charge de la dépression post-partum… existent !
Comment savoir si c’est une dépression du post-partum?
Savoir de quoi on souffre, poser des mots, c’est déjà un pas vers la résolution.
Comment se manifeste t-il ? Comment le diagnostiquer ?
Le diagnostic repose sur des critères cliniques, comme la tristesse persistante, l’irritabilité, la fatigue chronique, l’insomnie, la perte d’intérêt pour les activités, la perte d’appétit, etc.
Le papa va, en plus, développer d’autres symptômes comme la colère, la baisse de motivation au travail, et des somatisations (ce sont des douleurs provoquées par un mal-être psychique), le retrait social, etc.
La prise en charge de la dépression post-partum peut inclure une combinaison de thérapie individuelle, de soutien social, de médicaments (dans certains cas — contrairement aux idées reçues ce n’est pas systématique) et de conseils en matière de bien-être.
Les professionnels de santé sont de plus en plus formés pour accueillir la parole des parents. En tant que parent ou proche du parent, n’hésitez pas à franchir le cap, il n’y pas de gêne ou de honte à avoir. En parler, c’est déjà une étape vers la guérison.
Le burn-out parental, quésaco ?
Le burn-out parental c’est la combinaison de la charge de travail, additionnée à la charge de la gestion familiale.
Cependant, il est essentiel de noter que le burn-out parental demeure principalement maternel, et ce malgré les progrès dans la répartition des tâches parentales. Cette disparité est souvent attribuée à la charge mentale qui pèse sur les mères, les obligeant à penser, organiser et anticiper la vie familiale.
Les causes du burn-out parental incluent un déséquilibre entre carrière et parentalité, la pression continue pour être des « parents parfaits », et les nombreuses tâches liées à l’éducation des enfants.
Les parents se sentent épuisés, dépassés, et déçus d’eux-mêmes. Cependant, ils continuent à donner tout ce qu’ils ont à leurs enfants, ce qui crée un cercle vicieux de ressentiments et de culpabilité, une augmentation de la fatigue chronique et une accentuation de certaines douleurs. Un parent va parfois accepter sa condition pendant longtemps — en considérant que ses douleurs, ses fatigues sont liées à l’âge, ou à un manque ou une reprise d’activité physique sportive. La réalité est qu’une personne déprimée va être plus facilement malade, va déclencher des douleurs (via la somatisation).
Différence entre burn-out maternel et paternel
Le burn-out parental peut également toucher les pères, bien que les manifestations diffèrent des mères. Les mamans en burn-out sont souvent émotionnelles et cherchent de l’aide, tandis que les papas en burn-out peuvent perdre le sommeil, souffrir de maux physiques (dos, pied, genoux), et exprimer leur détresse par la colère ou des comportements d’évasion.
Le burn-out paternel peut également augmenter le risque de relations extra-conjugales en raison du stress, de l’éloignement au sein du couple, et de la rupture de la communication provoquée par les nouvelles responsabilités parentales.
Perte de plaisir, difficulté à se reconnaître, mode « pilote automatique »…
Les pressions liées à la parentalité, à la carrière et à la quête de la perfection peuvent avoir des répercussions graves sur la santé mentale des parents. Il est essentiel de reconnaître les signes du burn-out parental et de chercher de l’aide lorsque cela est nécessaire pour maintenir une santé mentale optimale et préserver les relations familiales.
Solutions pour se sortir d’un burn-out parental
Afin de poser des mots à vos maux, avez-vous pensé à Malo ?
Malo accompagne plus de 100 000 parents, comme vous, depuis 2 ans. Malo les interroge quotidiennement sur leur humeur. Sans jugement, ni tabou, Malo vous aide à évaluer votre état psychique et met à votre disposition toutes les ressources nécessaires pour prendre soin de vous.
Rien de magique : la bienveillance, l’écoute et l’accompagnement sont essentiels. Encore plus, pour aider une maman ou un papa à relever les défis de la parentalité et à s’épanouir dans leur nouvelle vie.
Alors si vous vous reconnaissez dans ce qui a été écrit, nous vous encourageons à en parler autour de vous ou à un professionnel de santé. En cas de doute, l’app Malo est là pour vous.
Et si vous voyez une amie ou un ami qui vit cette situation, il est important de l’encourager à exprimer ses sentiments. Tout finit par passer si le parent est pris correctement en charge.