Que vous attendiez votre premier bébé ou que vous soyez parents d’une fratrie, la question de la charge mentale est toujours présente. De plus, nous ne sommes pas tous égaux en ce qui concerne la charge mentale ressentie en tant que mères ou en tant que pères.
Même si la charge mentale concerne majoritairement les mamans encore aujourd’hui (statistique), de plus en plus d’hommes sont touchés, notamment les papas solos.
Comment prévenir la charge mentale du parent et éviter de basculer vers l’épuisement parental ?
Charge mentale du parent : mille et une missions à accomplir
La charge mentale devient un sujet problématique au sein du foyer lorsque le parent se sent dépassé, stressé et que chaque journée devient insurmontable face au poids des tâches invisibles qu’il doit effectuer :
- Arriver à l’heure pour récupérer son enfant à la crèche ou à l’école après le travail
- Faire les devoirs des enfants
- Gérer les courses
- Programmer les activités extrascolaires
- Passer l’aspirateur
- Lancer le lave-linge
- Étendre les vêtements du petit dernier
- Repasser sa chemise pour la réunion de demain
- Vider le lave-vaisselle…
S’ajoutent à cela, les incontournables démarches administratives sources de stress :
- Inscriptions à l’école
- Organiser la garde des enfants pendant les vacances scolaires
- Rendez-vous médicaux : pédiatre, ophtalmologue, psychologue…
- Rendez-vous à la banque
“J’avais l’impression d’être submergée, prisonnière d’un quotidien où mon statut de femme n’avait pas sa place”.
Comment prévenir la charge mentale lorsqu’on est parent ?
Face à l’ampleur des tâches à effectuer que l’on soit jeune parent, maman solo, papa solo ou encore parent d’une grande fratrie, la charge mentale du parent peut devenir insurmontable.
“Mieux vaut prévenir que guérir” vous connaissez cette expression ? Salvatrice dans beaucoup de situations, vaut mieux l’appliquer lorsqu’il s’agit de la charge mentale des parents.
Pilier N°1 : Respectez vos besoins
- Dormez suffisamment : ne mettez pas votre sommeil de côté, un adulte a besoin en moyenne de 7 à 8 heures de sommeil par nuit.
- Soyez à l’écoute de vos émotions
- Scannez votre état physique : une douleur, des tensions inhabituelles, une sensation de fatigue alors que vous venez de vous réveiller d’une nuit de 8 heures doivent vous alerter.
- Prenez du temps pour vous : vous n’êtes pas seulement une mère ou un père. Vous avez aussi besoin de trouver un équilibre dans votre vie de couple et de vous épanouir en tant que femme ou homme.
- Préservez votre estime de soi et relativisez : en tant que parent, on a souvent tendance à se mettre la pression, le terreau idéal pour faire grimper votre charge mentale.
Pilier N°2 : Communiquez
- Partagez vos états d’âme avec votre entourage afin de ne pas vous trouver seul(e) face à votre mal-être et prendre les conseils bienveillants. Votre compagne ou compagnon ne va pas forcément le deviner si vous ne lui en parlez pas.
Attention cependant à la manière dont vous lui transmettez le message car il/elle peut se sentir heurté si vous vous énervez, si vous criez et si vous formulez des reproches. Parlez de vous, de vos besoins et utilisez le “je”. Vous ferez appel à son empathie et obtiendrez plus facilement du soutien.
Avec votre allié, vous réfléchirez à des solutions pour répartir la charge mentale sur les deux parents. La surcharge mentale est à penser dans le couple.
Pilier N°3 : Réorganisez vos tâches
- Mettez sur papier les tâches récurrentes et les tâches exceptionnelles : vous vous rendrez compte plus facilement de l’ampleur de vos missions en tant que parent, qui ont un impact direct sur votre charge mentale. Cela vous permettra de mieux l’expliquer à votre conjoint.
- Priorisez, il vous faudra hiérarchiser en fonction de l’urgence de la tâche. Limitez votre agenda quotidien à 5 tâches par jour.
- Appliquez certaines règles de productivité : David Allen explique, par exemple, que lorsqu’une tâche peut être effectuée en deux minutes, il est préférable de l’effectuer dès maintenant. Cela vous prendrait plus de temps de la planifier à un autre moment. Ainsi, vous libérerez votre charge mentale.
Vider sur papier tous les « Ah oui, faut que je pense à ça ! » comme si vous vidiez un disque dur.
Pilier N°4 : Trouvez du soutien auprès de votre entourage
- Apprenez à déléguer et demandez de l’aide à des personnes ressources : grands-parents, famille, amis, voisins…
De peur de déranger, certains parents se refusent à solliciter leur entourage. N’hésitez pas à demander aux parents de la copine de votre petite dernière s’ils peuvent l’emmener au cours d’aquagym. Qui sait ! Vous ferez peut-être des heureux !
- Envisagez le recours à une aide ménagère, à un ou une baby-sitter.
- Lorsque vos enfants ont acquis suffisamment d’autonomie : faites-les participer aux tâches quotidiennes. Vous serez gagnant-gagnant. Ils vous aident dans la gestion des tâches ménagères, ils vont alléger votre charge mentale en tant que parent et acquièrent des compétences indispensables à leur éducation.
À ce sujet, il n’y a pas de question de genre. Déconstruisez vos croyances, les petits garçons comme les petites filles ont besoin d’apprendre à participer à la vie de la maison pour devenir des adultes responsables. En appliquant les mêmes règles à tous, vous transmettez vos valeurs à vos enfants.
FAQ :
La charge mentale du parent : quels risques ?
Lorsque la charge mentale du parent est trop importante, les risques concernent autant la santé physique, sociale et psychologique. Lorsque le seuil de tolérance du parent dans l’une de ces sphères est atteint ou lorsque plusieurs sphères sont trop affectées, cela peut mener à l’épuisement parental et parfois à un burn-out parental.
Comment lutter contre la charge mentale ?
Lorsque vous sentez que votre charge mentale devient trop importante, il faut diminuer le rythme, prioriser et vous recentrer sur vos besoins. Si le stress vous envahit, faites des exercices de respiration pour faire redescendre votre rythme cardiaque.
Charge mentale du parent : comment savoir si j’en souffre ?
- Épuisement psychique : vous vous sentez débordé en permanence et n’arrivez plus à absorber les tâches que vous avez à faire.
- Sentiment de ne pas être à la hauteur, incapable, ce qui vous fait également culpabiliser.
- Fatigue physique : votre sommeil n’est pas réparateur, vous n’arrivez pas à récupérer de l’énergie.
- Irritabilité : vous vous énervez plus rapidement que d’habitude, vous êtes plus susceptible, à fleur de peau.